Des Animaux et des Pharaons
Le règne animal dans l'Égypte ancienne
Catalogue de l'exposition « Des animaux et des pharaons »
Sous la direction d'Hélène Guichard, Conservateur en chef du Patrimoine, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre
Coédition Louvre-Lens / Somogy / La Caixa Foundation
650 000 signes, 352 pages, 24,5 x 30 cm
Auteurs : Maria Victoria Asensi Amorós, Christophe Barbotin, Jean-Luc Bovot, Catherine Bridonneau, Alain Charron, Nathalie Couton-Perche, Élisabeth David, Élisabeth Delange, Marie Delassus, Marc Etienne, Florence Gombert-Meurice, Jean-Claude Goyon, Hélène Guichard, Sylvie Guichard, Fanny Hamonic, Sophie Labbé-Toutée, Nicolas De Larquier, Bénédicte Lhoyer, Laëtitia Maggio, Florence Maruéjol, Samuel Mérigeaud, Marie Millet, Juan Carlos Moreno Garcia, Anne-Hélène Perrot, Geneviève Pierrat-Bonnefois, Renaud Pietri, Stephanie Porcier, Elsa Rickal, Patricia Rigault, Aminata Sackho-Autissier, Juliette Tanré, Caroline Thomas, Noëlle Timbart, Pascal Vernus
Les formes animales qui s’épanouissent dans l’art de l’Égypte ancienne sont le fruit d’une observation minutieuse et inlassable de l’environnement. Cette parfaite connaissance a conduit les Égyptiens à faire de certains animaux des entités porteuses de sens, permettant de mieux appréhender l’incompréhensible, c’est-à-dire tout ce qui relève du divin ou de la métaphysique.
La vigilance farouche des mères hippopotames, le crocodile saisissant ses petits dans sa gueule pour les mettre à l’abri du danger, le bousier poussant de ses pattes la boulette d’excréments d’où émergera comme par miracle un jeune scarabée, le cobra dressé crachant son venin sur ses agresseurs, le faucon dominant les cieux de ses larges ailes et fondant avec fulgurance sur ses proies : autant de spectacles familiers aux Égyptiens. Ces traits comportementaux spécifiques et les capacités de chacun de ces animaux ont été rapidement exploités pour matérialiser des principes divins intangibles et donner un aspect visible à ce qui, par essence, ne l’est pas.
L’exceptionnelle production animalière du royaume des pharaons, outre son incomparable qualité artistique qui nous émerveille encore aujourd’hui, est bien le reflet d’un vrai système de pensée, élaboré et complexe ; elle constitue un remarquable répertoire de signes et, partant, un langage métaphorique à la composition équilibrée et précise, destiné à rendre intelligible aux hommes, par des références communes et familières, une conception philosophique et religieuse de l’univers.
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