Mission hiver 2021
RAMESSEUM - XXXIIE CAMPAGNE FOUILLES ET TRAVAUX DE RESTAURATION
La XXXIIe campagne archéologique effectuée au Ramesseum a débuté le 2 janvier et s'est achevée le 28 février 2021. Comme chaque année, elle a rassemblé un certain nombre d'intervenants français et égyptiens qui ont pu reprendre une activité sur les différents chantiers en cours dans le temple de Ramsès II. Cependant, en raison de la crise sanitaire mondiale, plusieurs membres français ont décliné leur participation à cette campagne, réduisant ainsi le nombre des opérations de terrain.
Pour les présents en revanche, et en réponse aux exigences imposées par la pandémie, toutes les mesures prescrites par les autorités égyptiennes concernant la protection du personnel de chantier ont été respectées (port de masque obligatoire, prise quotidienne de température et nettoyage des outils de chantier). Grâce au respect de ces mesures, la mission a pu se dérouler sans le moindre souci sanitaire.
Les opérations conduites cette année ont été menées en différents secteurs du temple et de ses dépendances et ont porté soit sur des fouilles archéologiques, soit encore sur des actions de restauration ou de conservation. Dans le présent rapport préliminaire, en sont exposés les principaux résultats.
DIRECTION DE LA MISSION : Dr. Christian LEBLANC (MAFTO-CNRS/ASR) - Dr. Hisham ELLEITHY (CEDAE)
MEMBRES DE LA MISSION
M. Ossama BASSIOUNI EL-DAMANHOURI (égyptologue/CEDAE), M. Laurent CHAZALVIEL (tailleur de pierre/MAFTO), M. Eric DESÈVRE (tailleur de pierre/MAFTO), Mme Jocelyne HOTTIER-GRAVAISE (archéologue/MAFTO), Dr. Christian LEBLANC (égyptologue/MAFTO), Dr. Michèle LHOMME (anthropologue/MAFTO), Dr. André MACKE (anthropologue/MAFTO), Melle Fadia MANSOUR (égyptologue/CEDAE), Melle Nahla MOHAMED SALEH (restauratrice/ASR), M. Sameh MOHAMED ZAKI (égyptologue/CEDAE), M. Walid MOSTAFA IBRAHIM MOHAMED ELIWA (archéologue/CEDAE), Mme Sylvie OZENNE (restauratrice/MAFTO), M. Pascal PELLETIER (photographe/MAFTO), Melle Wessam SAAD MOHAMED MORSI (égyptologue/CEDAE), M. Julian SANCHEZ (archéologue/MAFTO), M. Mohamed SHAABAN AHMED (égyptologue/CEDAE).
INSPECTION DES ANTIQUITÉS (SCA-CEDAE)
M. Abdel Ghani ABDEL HAMID EL-TAHER (SCA), M. Ossama BASSIOUNI EL-DAMANHOURI (CEDAE), M. Khaled EL-TAYEB MOHAMED (SCA), M. Mohamed FATHY EL-HEIK (SCA RESTAURATION), Melle Fadia MANSOUR (CEDAE), M. Sayed MOHAMED AHMED MAHMOUD (SCA), M. Mahmoud MOUSSA MOHAMED (SCA RESTAURATION), Melle Wessam SAAD MOHAMED MORSI (CEDAE), M. Mohamed SHAABAN AHMED (CEDAE).
I.- ENTRÉE DU TEMPLE : AIRE MUSÉALE (SECTEUR DBN)
Equipe : Christian Leblanc, Reïs El-Azab Hassan Mohamed, Mohamed Hussein Abdallah.
Dans l'aire muséale du Ramesseum (DBN), ont pu être présentées trois statues partielles de babouins en grès, retrouvées lors de la fouille effectuée en 2015 dans le secteur de la porte du second pylône (SPY) du temple. Originellement, ces babouins prenaient place sur la corniche en granite de la porte, dont une reconstitution existe devant le montant nord du second pylône (côté première cour).
Plusieurs organes de ces statues, notamment mains et museaux, avaient été détachés lors de la chute de la corniche. Ils ont pu être restitués lors d'un travail de restauration. En revanche, la partie inférieure du corps des babouins étant perdue, les statues ont dû être installées sur des socles de pierre et sont désormais visibles sur une banquette aménagée dans la section nord de l'aire muséale.
II.- PREMIÈRE COUR (PCR) : PORTIQUE SUD
Equipe : Christian Leblanc, Eric Desèvre, Mohamed Hussein Abdallah et son équipe.
En 2018-2019, huit bases de colonnes disparues ont été restituées pour le portique sud de la première cour qui précède le palais royal. Elles concernent des colonnes qui prenaient place dans la portion la plus à l'est du portique (PCR.PQ02.cl05, PQ.02.cl04, PQ.03.cl03, PQ.02.cl03, PQ.03.cl02, PQ.02.cl02, PQ.03.cl01 et PQ.02.cl01). Pour clôre cette opération, il convenait cette année de procéder à l'application d'une patine sur ces bases restituées, afin d'obtenir un meilleur rendu visuel sur l'ensemble des vestiges conservés du portique. Ce travail entrepris par les restaurateurs a pu être mené à bonne fin durant cette mission.
III.- BAS-CÔTÉ SUD DU TEMPLE (BCS) ET SECTEUR (ZHS)
Equipe : Éric Desèvre, Laurent Chazalviel, Christian Leblanc (pour BCS) ; Ossama Bassiouni El-Damanhouri, Khaled El-Tayeb Mohamed, Christian Leblanc, André Macke et Michèle Lhomme (pour ZHS).
Sur le bas-côté sud du temple proprement dit, la restitution des structures disparues en surface ont pu être rétablies sur une ou deux assises de pierre. Dans plusieurs chapelles de ce secteur, il restait à restituer les dallages en grès. Ce travail a pu être entrepris pour au moins deux chapelles, tout comme la jonction du mur périmétral sud du temple avec la seconde cour. Néanmoins l'achèvement complet de ce chantier sera mis au programme de la prochaine campagne au cours de laquelle il sera également prévu de procéder à la pose d'un dallage sous le portique sud-ouest des piliers osiriaques.
Parallèlement aux travaux de restauration menés dans ce secteur, trois puits funéraires (ZHS.SA01.To01, ZHS.SA02.To01, ZHS.SH02.To01) datant de la Troisième Période Intermédiaire ont pu être fouillés, sans révéler de vestiges significatifs, sinon quelques petits ouchebtis en terre cuite et anépigraphes et un ostracon copte. En revanche, dans la tombe ZHS.SH02.To01, une carcasse complète de bovidé a pu être extraite du puits et reconstituée par les anthropologues de la mission. La présence de cette carcasse n'a aucune relation avec l'inhumation qui avait pu avoir lieu dans cette tombe à la Troisième Période Intermédiaire, mais semble plutôt le résultat d'un dépôt exogène intervenu sans doute à l'époque moderne, à un moment où le Ramesseum avait été occupé par une tribu, peut-être celle d'al-Deqâqi dont on sait qu'elle était présente avec ses troupeaux dans les lieux, vers 1824/25 (cf. E. W. Lane, Description of Egypt, London, 1824, Kasr al-Deqâqi, p. 342). Après leur exploration, les trois puits funéraires ont été entièrement rebouchés.
IV.- ZONE DU SANCTUAIRE (ZST) ET DÉAMBULATOIRE SUD (DBS)
Equipe : Éric Desèvre, Laurent Chazalviel, Mohamed Hussein Abdallah et son équipe.
Entrepris en 2019-2020, le chantier de restructuration du sanctuaire du temple a pu se poursuivre durant cette campagne. Au programme, il s'agissait surtout d'achever la restitution du mur périmétral ouest du temple, à savoir celui qui fermait le sanctuaire et constituait la limite occidentale du temenos. Ce mur, de même épaisseur que ceux qui bordent le temple au sud et au nord, a été reconstitué sur une longueur de 57,80 m, à savoir jusqu'aux angles sud-ouest et nord-ouest, sous lesquels avaient été placés jadis des dépôts de fondation. L'épaisseur a pu être suggérée par la pose de dalles en matériaux composites, suggérant la pierre de grès. Une patine à base de hiba a été ensuite posée par les restaurateurs sur l'ensemble du mur pour être en harmonie avec les autres structures conservées du temple de pierre.
L'escalier qui prend place à l'extrémité ouest du déambulaoire sud du temple et qui permettait d'accéder aux dépendances STA et aux dépendances nord du temple, n'était conservé qu'à l'état de vestiges. Il a pu être entièrement restauré durant cette mission, en attendant de lui rendre sa fonction, car un épais mur de terre crue, construit à la Troisième Période Intermédiaire, barre encore pour le moment l'accès au déambulaoire ouest.
V.- SECTEUR ANNEXE DU TRÉSOR (STI.TR) : TOMBE DE SEHETEPIBRÊ ET SALLE STI.SA.06.
Equipe : Christian Leblanc, Sameh Mohamed Zaki, Ossama Bassiouni El-Damanhouri, Walid Mostafa Ibrahim Mohamed Eliwa, Sylvie Ozenne, André Macke et Michèle Lhomme, Mahmoud Abdallah Nasreddin et son équipe.
Découverte en 1896 par l'équipe anglaise de J. Quibell, puis perdue depuis, la tombe de Sehetepibrê, un dignitaire du Moyen Empire (Amenemhat Ier/Sesostris Ier), a été retrouvée lors d'une prospection conduite dans la salle du Trésor-annexe du Ramesseum (STI.TR) en 2019-2020. Si, au cours de la précédente campagne, nous avions pu dégager une partie de la descenderie, la mission effectuée cette année a permis de reprendre de manière plus intensive ces travaux et d'entreprendre la fouille du corridor souterrain qui s'enfonce sous le piémont de la montagne thébaine. Ces recherches ont permis de faire un nombre significatif d'observations et de constatations, tant sur la tombe elle-même que sur les avatars qu'elle a pu connaître au fil du temps.
Son dégagement systématique a déjà pu nous permettre de mieux connaître ses dimensions exactes. Sa descenderie, qui devait prendre naissance sous le mur est de la salle STI.SA06, est longue de 12,00 m et large de 1,53/1,50 m. Très pentue, elle conserve sur ses parois sud et nord, les vestiges d'une décoration peinte sur enduit de limon et qui retrace les funérailles du défunt. Les scènes ne sont que partiellement conservées. Elles attestent un art pictural provincial, un peu maladroit dans les formes, mais aux couleurs d'une belle tonalité. Cette descenderie était couverte par une voûte dite "nubienne", haute de 2,00 m, dont il ne subsiste que de rares vestiges (amorces visibles sur les deux parois). Cette descenderie donnait accès à un corridor, long de 12,20 m et creusé dans le conglomérat rocheux du piémont. Contrairement à la descenderie, ce corridor n'est pas décoré, mais ses parois semblent avoir été tapissées d'un enduit de limon resté à l'état naturel. Quelques vestiges en sont visibles, notamment sur la paroi nord. La largeur du corridor est de 1,65 m, pour une hauteur variant de 1,80 m (à l'entrée) à 1,50 m avant un encadrement de porte qui, vers le fond, permet d'accèder à la chambre terminale, située dans le même axe. La chambre terminale seule mesure 3,15 m de long x 3,30 m de large. (La longueur totale du corridor inclut la longueur de cette salle). Au sol, un dallage de briques crues subsiste encore sur une certaine surface et dans le mur ouest, une niche, (hauteur 0,96 m x largeur 0,80 m x profondeur 0,85 m) a été creusée, tandis qu'une autre est également creusée, à 0,40 m juste avant l'encadrement de porte, dans la paroi nord (hauteur 0,85 m x largeur 0,55 x profondeur 0,10 m). Ces niches, aujourd'hui vides, étaient sans doute destinées à recevoir des stèles, à moins qu'elles aient été destinées à une autre vocation, inconnue pour le moment.
Dans la moitié nord de la salle terminale, est creusé un profond puits, encore encombré de déblais, mesurant 2,65 m x 1,30 m et bordé par une margelle de 0,40m à l'est, 0,17 m au nord et 0,30 m à l'ouest. Deux échancrures ou cavités ont été également observées dans le corridor : l'une dans la paroi nord, à 1,40 m de l'entrée, large de 1,20 m et profonde de 0,95 m ; l'autre dans la paroi sud, à 5 m de l'entrée du corridor, large de 1,40 m et profonde de 2,30 m. Les mesures de ces cavités sont provisoires pour le moment puisqu'elles n'ont pu être déblayées durant cette mission.
En somme, d'après les différentes mesures établies, nous pouvons dire aujourd'hui que la tombe de Sehetepibrê, depuis le début de la descenderie jusqu'au mur ouest de la salle terminale du corridor, était longue de 28,10 m.
La fouille entreprise depuis le bas de la descenderie jusqu'au fond de la salle terminale a également révélé une réoccupation intensive des lieux après le Moyen Empire. Sans doute pillée relativement tôt, cette sépulture a surtout été réutilisée au cours de la Troisième Période Intermédiaire : pas moins d'une quinzaine de défunts dont les noms nous sont parvenus par les ouchebtis retrouvés sur les lieux, confirment avec de nombreux fragments de cercueils et de cartonnages ainsi que de restes humains, ce remploi de la tombe à des fins funéraires. Quelques femmes mais surtout des hommes, dont certains occupaient la fonction de père divin d'Amon ou d'Amon-Rê, nous ont livré leur identité : Ankheseniset, Tanebou, Pashedkhonsou, Djedmontouiouesankh, Isetiouesankh (maîtresse de maison), Tchéouymès, Shedmentouemhat, Ankhefmaât, Djetdjetet, Pashednakhtou, etc...
La fouille a livré quelques beaux vestiges, comme ces ouchebtis de Pashedkhonsou dont la majorité a été retrouvée parmi les déblais de la salle STI.SA06, ce fragment de stèle en calcaire représentant Ramsès II divinisé, découvert en haut de la descenderie, ou encore comme ces petites rames en bois, brisées, provenant indéniablement d'une maquette de bateau déposée dans la tombe lors de l'inhumation du Moyen Empire. Elles ont été retrouvées à l'entrée du corridor, suggérant à quel point il y eu sans doute un saccage des lieux après l'inhumation de Sehetepibrê.
Deux objets insolites retrouvés durant la fouille — une petite bouteille de peinture blanche avec une étiquette en anglais (chinese white) découverte à l'entrée du corridor ; puis une bourse de tabac en tissu, avec son contenu, qui jonchait le sol de la salle terminale — ont confirmé que les archéologues anglais avaient bien pénétré, en leur temps, jusqu'au fond de la tombe : sans doute difficilement et en rampant sur les déblais si l'on se réfère à l'état des lieux tel que nous l'avons trouvé avant d'en entreprendre nous-mêmes la fouille.
Durant cette mission, deux épais murs en brique enduits de mouna ont été construits de part et d'autre de la descenderie, côté nord et côté sud, jusqu'à l'amorce du corridor souterrain, pour maintenir les déblais qui avaient servi, à l'époque de Ramsès II, à aplanir la déclivité du terrain sur lequel devait être établie la salle STI.TR. À la fin de cette campagne, l'accès du corridor a été bloqué et une couverture a été installée sur toute la longueur de la descenderie pour protéger les scènes peintes de la tombe. Enfin, signalons qu'un relevé photogrammétrique de la descenderie a pu être réalisé, ainsi qu'un relevé orthophotographique.
Adossés contre le mur est de la salle STI.TR, les groupes de statues en terre crue datant de la Troisième Période Intermédiaire et associés à des sépultures de cette époque, ont été protégés par des murets de brique crue.
VI.- SECTEUR ALLÉE PROCESSIONNELLE SUD (APS)
Equipe : Jocelyne Hottier-Gravaise, Julian Sanchez, Fadia Mansour, Wessam Saad Mohamed Morsi, Mohamed Shaaban Ahmed.
Sur l'allée processionnelle sud, le travail de dégagement du "cavalier de déblais" a pu reprendre et a permis de progresser vers l'est et de découvrir les fondations de nouvelles bases de statues animalières qui ornaient cette voie dont la partie centrale est dallée en calcaire.
Cette année ce sont près de 500 m3 de déblais qui ont pu être évacués, pemettant de mettre au jour trois nouvelles fondations au sud et trois autres au nord, portant désormais le nombre de fondations retrouvées à quatorze, soit huit côté sud de l'allée et six, côté nord. Ces fosses mesurent en moyenne 2,00 m de large sur ± 3,00 m de long. Selon les fosses, le sable de fondation a été identifié à 45 cm de profondeur par rapport au niveau du sol dallé de l'allée, soit encore à 70 cm dans certains cas. Dans plusieurs fosses, des blocs de calcaire simplement dégrossis servant de fondation aux statues animalières, se trouvaient encore in situ.
En 2012, la première fosse dégagée à l'ouest (rangée nord) avait livré un important fragment de némès peint en jaune avec l'amorce du cobra frontal. À l'époque, en raison de la proximité de cette découverte de l'allée processionnelle ouest, on ne pouvait rattacher avec certitude ce vestige aux statues animalières bordant l'allée processionnelle sud. Cette année, le fait d'avoir découvert beaucoup plus vers l'est, un fragment d'uraeus en grès appartenant à ce même type de coiffe royale, semble livrer un nouvel indice sur l'identité des statues qui ornaient originellement cette allée sud. Comme pour l'allée processionnelle ouest, il ne serait pas impossible que celle-ci ait été bordée de sphinx androcéphales au visage de Ramsès II. Un important morceau de chapelle en grès également retrouvé sur les lieux pourrait suggérer que ces statues reposaient sur un édicule dont la forme comme la hauteur restent encore pour le moment indéterminées.
En 2012, la première fosse dégagée à l'ouest (rangée nord) avait livré un important fragment de némès peint en jaune avec l'amorce du cobra frontal. À l'époque, en raison de la proximité de cette découverte de l'allée processionnelle ouest, on ne pouvait rattacher avec certitude ce vestige aux statues animalières bordant l'allée processionnelle sud. Cette année, le fait d'avoir découvert beaucoup plus vers l'est, un fragment d'uraeus en grès appartenant à ce même type de coiffe royale, semble livrer un nouvel indice sur l'identité des statues qui ornaient originellement cette allée sud. Comme pour l'allée processionnelle ouest, il ne serait pas impossible que celle-ci ait été bordée de sphinx androcéphales au visage de Ramsès II. Un important morceau de chapelle en grès également retrouvé sur les lieux pourrait suggérer que ces statues reposaient sur un édicule dont la forme comme la hauteur restent encore pour le moment indéterminées.
VII.- SECTEUR DES ATELIERS DU TEMPLE (STF)
Equipe : Mahmoud Abdallah Nasreddin et son équipe.
Le secteur des ateliers du temple ayant été systématiquement fouillé ces dernières années, seul un travail de protection des murs en terre crue de la cour et des salles restait à achever. L'équipe des maçons a pu mener cette opération qui consistait surtout à recouvrir de quelques assises de briques neuves les assises anciennes, en vue d'assurer une parfaite sécurité dans la conservation de ces structures antiques particulièrement fragiles. Depuis l'an dernier, les visiteurs du Ramesseum peuvent accéder aux ateliers et un panneau trilingue et illustré, placé à l'entrée du vestibule, leur permet d'avoir une information sur la fonction de ces lieux à l'époque ramesside.
VIII.- MAGASIN STH : CONDITIONNEMENT DES OBJETS DE FOUILLE
Equipe : Sylvie Ozenne, Nahla Mohamed Saleh, Khaled El-Tayeb Mohamed.
L'équipe chargée de la restauration et du conditionnement du matériel de fouille a pu reprendre son travail cette année dans la réserve du site. Les objets traités étaient en provenance de plusieurs secteurs (APS, STD, STO, STI, STE et PLR). Ils ont tous été conditionnés dans des écrins après vérification de leur enregistrement dans la base de données de la MAFTO.
Durant cette saison, tous les fragments appartenant au décor de la descenderie de la tombe de Sehetepibrê, et qui ont été retrouvés détachés des parois, ont été rassemblés, photographiés et numérotés. Entreposés dans la réserve STH.17, ils seront éventuellement replacés sur les parois lors d'une future opération de restauration et de conservation.
IX.- TRAVAUX ANTHROPOLOGIQUES
Equipe : André Macke, Michèle Lhomme.
Durant cette campagne, les restes humains étudiés par les anthropologues provenaient de trois secteurs du temple : STI, APS et ZHS. Du secteur STI, ce sont surtout des restes humains très disparates et le plus souvent très fragmentaires qui ont été examinés, confirmant que les ossements se rattachaient à plusieurs individus. Du secteur APS, ont été étudiés les quelques restes extraits de la fouille du "cavalier de déblais". Enfin, dans le secteur ZHS, ce sont les ossements d'un bovidé trouvés dans le puits ZHS.SH02.To01, qui ont permis la reconstitution complète de son squelette.
X.- TRAVAUX PHOTOGRAPHIQUES ET COUVERTURE VIDÉO
Equipe : Pascal Pelletier avec l'assitance de Marie Grillot et de Daniel Lefebvre.
Comme les années précédentes, la couverture photographique et vidéo des chantiers a été assurée, afin de constituer les archives documentaires des travaux et recherches effectués au Ramesseum au cours de cette XXXIIe campagne.
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